Puebla est l'une des villes avec le plus de musées et de galeries d'art au Mexique. Les musées sont l'une des raisons pour lesquelles la ville est reconnue comme patrimoine immatériel de l'humanité par l'UNESCO. Ci-dessous se trouvent quelques-uns des musées et galeries d'art que possède ce bel état.
Le Musée Amparo est considéré comme l'un des plus importants d'Amérique latine. Il a été fondé en 1979 par le banquier Manuel Espinosa dans le cadre de la création de la Fondation Amparo afin d'exercer des activités à but culturel et éducatif. Le musée possède un ensemble de 1700 pièces d'art préhispanique et est considéré comme l'un des plus importants au Mexique dans une institution privée. Avec plus de 1300 œuvres d'art vice-royau, ce musée accueille egalement des expositions temporaires et mène habituellement diverses activités artistiques et éducatives destinées à tous types de public.
Puebla est aussi la ville du Musée Baroque International, l'un des musées les plus récents de l'état. Ce musée a été conçu par l'architecte japonais Toyo Ito et a été créé pour souligner l'importance et l'essence complexe du baroque des XVIIe et XVIIIe siècles. Le musée a un design original caractérisé par des murs arrondis qui, dans le mouvement baroque, symbolisent les révélations de Dieu. A l'intérieur du bâtiment, vous pouvez visiter l'auditorium, 8 espaces d'exposition, 2 niveaux souterrains et une terrasse. Le musée accueille des expositions permanentes de diverses expressions de l'art baroque et de ses principales caractéristiques.
Un autre des musées les plus célèbres et les plus emblématiques de l'État est le Musée régional de la Révolution mexicaine, situé dans la Casa de los Hermanos Serdán, le lieu où le mouvement révolutionnaire a commencé au Mexique. C'est en 1960 que la maison fut transformée en musée. À l'intérieur du musée se trouvent des documents, des photographies, des armes et des objets faisant allusion au 19 novembre 1910, la veille du début de la Révolution mexicaine. Un peu d'histoire.... au cours de l'année 1910, les membres de la famille Serdán se joignent au mouvement anti-rélectionniste dirigé par Francisco I. Madero, mais quelques jours avant le début du mouvement, le complot fut découvert par la police et une première bataille fut engagée dans laquelle une dizaine de personnes environ périrent.
Pour finir, pour les amateurs d'art, le Musée San Pedro est le lieu par excellence. Il dispose de 8 salles d'exposition équipées de la meilleure infrastructure muséale de la ville. Dans les salles sont exposés des objets liés à la médecine et une collection de peintures de l'époque de la Nouvelle histoire espagnole de Puebla. Il accueille également les concerts de l'Orchestre Symphonique d'Etat.
Reconnue comme la première bibliothèque publique d'Amérique, la Bibliothèque Palafoxiana a été fondée en 1646 grâce au don de 5 000 volumes par Mgr Juan de Palafox y Mendoza. Un peu d'histoire... en 1646 quand l'évêque décida de donner les volumes aux écoles tridentines, il le fit pour que tous les habitants de Puebla, pas seulement ceux du clergé, aient accès aux livres, et aussi pour que les sujets de lecture ne soient pas limités à Dieu et à son église.
En 1773, l'évêque Francisco Fabián construisit les deux premiers niveaux de rayonnages en cèdre et au fil du temps, les volumes de livres augmentèrent grâce aux dons des évêques Manuel Fernández et Francisco Pablo, ainsi qu'à l'incorporation des bibliothèques des écoles jésuites, ce qui donna 45.059 volumes du XVe au XXe siècle. En 1981, la bibliothèque a cessé d'être publique et est devenue un musée.
Elle fut déclarée Monument Historique National en 1981 et fut enregistrée en 2005 comme Mémoire du Monde par l'UNESCO, car c'est la seule bibliothèque du continent américain qui conserve une collection de livres de cette nature, en conservant la structure d'une Nouvelle bibliothèque espagnole.
Sur la colline d'Acueyametepec (actuellement San Cristóbal ou colline de Belém), à côté de la ville de Puebla, deux temples dédiés aux vierges de Loreto y Guadalupe furent construits. Avec le temps, les temples devinrent des forts militaires, construits dans les années 1815 et 1817 pour défendre la ville des attaques de la guerre d'indépendance, et c'est en 1862 que les forts furent le théâtre de la célèbre bataille de Puebla.
Les forts servaient de point central des batailles qui se déroulaient à Puebla. Grâce à leur emplacement, ils représentaient l´entrée du pays, si l'armée mexicaine était vaincue, la voie était ouverte à l'armée étrangère pour entrer au Mexique.
De nos jours, des visites sont proposées dans ce lieu emblématique. La visite commence par une vue sur la zone du drapeau, avant d'entrer dans les salles historiques. Dans ces salles, des sujets tels que la Réforme, les antécédents de l'intervention française, entre autres, sont exposés. La salle suivante est consacrée aux événements liés à la bataille de Puebla. Les salles suivantes traitent des questions liées à l'arrivée au pouvoir de Benito Juarez, à la restauration de la République et à la conformation de la nation mexicaine. Dans ces dernières se trouvent des objets historiques du XXe siècle, tels que des documents, des armes, des objets personnels et même des lettres de Juarez au général Ignacio Zaragoza. Les forts de Loreto y Guadalupe sont d'une grande importance pour le peuple mexicain car ils représentent un symbole d'unité et de patriotisme.
Connu sous le nom de Casa de Ejercicios de San Felipe Neri, le Patio de los Azulejos est l'un des plus beaux de Puebla car il est décoré de briques et de tuiles. Un peu d'histoire.... La construction du bâtiment a commencé en 1793 grâce au Père Cayetano Medina qui a obtenu l'autorisation et les moyens nécessaires à sa réalisation. Au début, la maison faisait partie du cloître de la Vénérable Concordia de San Felipe Neri.
Le bâtiment comprenait 36 salles indépendantes, une chapelle, un réfectoire, un confessionnal, des salles de conférence et une cour où se déroulaient les exercices spirituels. Cette cour a servi de cadre à plusieurs événements historiques de grande importance : c'est dans cette cour que le père Joaquín Furlong a imprimé le Plan de Iguala, un document dans lequel l'indépendance du Mexique fut reconnue ! De même, dans ce même lieu a été créé le premier journal de l'état de Puebla, appelé « La Abeja Poblana ».
En 1955, un atelier fut installé dans l'enceinte pour enseigner les techniques traditionnelles de l'élaboration du talavera poblana. Plus tard, en 1999, en raison du tremblement de terre qui s'est produit à Puebla, le bâtiment a subi de graves dommages. La construction a été en grande partie sauvée et restaurée, et l'école primaire officielle « Gabino Barreda » a même été installée sur le site. Le lieu a acquis une grande popularité grâce à son décor impressionnant, dans lequel il combine la pierre, la brique et les mosaïques de tuiles dans des tons jaunes, blancs, bleus et verts qui forment de belles décorations florales.
Il a été découvert, sous le centre de la ville de Puebla, un réseau de tunnels de presque 10 km. Ces tunnels datant de l'époque de la Révolution mexicaine (1910), servaient à connecter les églises aux anciens bâtiments, et furent utilisés par les révolutionnaires mexicains pour s'échapper pendant la guerre. Découverts en 2014, lors d'une rénovation urbaine, ces tunnels ont 3 styles différents, ce qui signifie qu'ils ont été construits en plusieurs siècles différents.
Alors que les structures souterraines étaient restaurées, un vestige ancien a été retrouvé : le pont Bubas, une structure en pierre du XVIIe siècle qui servait à traverser le fleuve San Francisco, depuis les villages jusqu’ au centre-ville. Aujourd'hui, il est possible de visiter les ponts souterrains et le pont Bubas. En prenant le célèbre circuit « Los Secretos de Puebla » (Les Secrets de Puebla), vous aurez accès aux mystérieux tunnels souterrains et connaîtrez le système de connexion des passages secrets.
La visite commence par la découverte de la salle « los secretos de Puebla », où les visiteurs partagent leurs souvenirs de légendes ; plus tard, dans la deuxième salle, qui est une salle d'art, vous trouverez la fresque « las dos pueblas », une œuvre qui reflète la différence sociale entre Espagnols et Indiens. Ensuite, les touristes passent par une salle contemplative dans laquelle il est possible d'observer une carte de l'ancienne distribution du fleuve San Francisco et du pont Ovando. Enfin, au troisième étage, les touristes y trouvent un magnifique balcon et il est possible de visiter le pont Bubas.
