Le Yucatán est réputé pour abriter une formation géologique particulière à la région, appelée cenotes. On en compterait environ 10 000 en tout sur toute la péninsule. Les cenotes sont des sortes de puits naturels d’eau douce situés dans des cavités rocheuses, où l’eau reste fraîche et cristalline. L’origine du mot vient de « dzonot » en maya, signifiant « trou d’eau ».Il est facile d'y accéder en voiture au départ de chacune des grandes villes de l'état, puisqu'ils sont relativement regroupés et des tours y sont souvent organisés via des « trucks » - petits chariots tirés par un cheval sur des rails afin de s'y rendre plus facilement, comme aux cenotes de Cuzamá ou de Santa Barbara. Autour de Mérida il est également possible de se rendre à San Antonio de Mulix et ses cenotes X’Batún et San Ignacio, qui sont les plus connus, ou sur le site archéologique de Dzibilchaltún avec celui ouvert de Xlacah. Entre le site de Chichen Itzá et la ville de Valladolid, on en décompte un certain nombre, les plus importants étant : Yokdzonot, Ik Kil, Dzinup, Zací, Xkeken, et Samulah.
La Riviera Maya n'est pas en reste, puisqu'elle regroupe les cenotes Dos Ojos, Gran Cenote et Calavera du coté de Tulum, et l'un des plus exceptionnels, Río Secreto, où vous pourrez vivre une véritable expérience de spéléologie. Il est possible de nager dans la plupart d'entre eux, voire de louer un masque et un tuba pour faire du snorkeling ou encore faire de la plongée. C'est une expérience privilégiée et unique en son genre que de découvrir et nager dans un cenote. On ne se lasse pas du bleu cristallin de l'eau douce, des fonds rocheux et des formations géologiques qui entourent ces bassins de paradis, sans oublier les lianes qui pendent depuis la surface et qui donnent l'impression de découvrir un lieu vierge de toute empreinte humaine. Comme tous ne sont pas répertoriés, il est facile d'en découvrir au gré des chemins et de sortir des sentiers battus pour trouver un peu plus de calme et de tranquillité en se retrouvant seuls sur le site. Il en existe plusieurs types, ouverts, semi-ouverts, dans des grottes, ce qui leur donne à tous un charme différent et dont on ne se lasse jamais.
Les villes coloniales
Le style colonial apporté par les conquérants espagnols et l'empreinte maya se sont mélangés pour créer des villes coloniales et de petits villages typiques. La majorité se sont fondés sur d'anciennes cités mayas, dont les pierres ont servies pour reconstruire des habitations, des édifices ainsi que des églises pour chaque ville du Yucatán. L'histoire des villes coloniales du Yucatán débute avec la fondation de Mérida en 1542, suivie de celle de Valladolid en 1543, quand Izamal se consolida comme l'une des plus importantes villes évangelisatrices, s'adaptant au style colonial espagnol, avec une place principale entourée d'edifices importants, entre les églises et le palais municipal. Situées au nord de la péninsule, ces trois villes sont en plein coeur d'une concentration incroyable de sites archéologiques, de sites naturels, de cenotes, de grottes et de plages. Accessibles en bus tout autant qu'en voiture, elles offrent un panel d'activités variées et s'adaptant au gout de chacun : randonnée, photographie, plongée, cyclisme, détente, spéléologie, baignade, et plus encore...
Mérida
La « ville blanche », capitale du Yucatán et de la culture, recèle de petites places typiques rythmées par les musiciens de rue et de restaurants traditionnels offrant au visiteur un large choix de découvertes culinaires. Chaque soir de la semaine est proposée une activité culturelle, qu'il s'agisse de theatre, danse, musique, jeux ou encore visites guidées. Que ce soit a pieds, en caleche ou en vélo, Mérida séduit par sa tranquillité, son architecture et la gentillesse de ses habitants. Lire Plus
Izamal
Surnommée la « ville jaune », fait partie des « villages magiques » du Mexique, à environ 1h de Mérida, entouré de champs d'agave. Village mexicain par excellence, Izamal est réputé pour son architecture ocre, ses arches, la pyramide maya, ses vestiges qui entourent son centre historique, et la pièce maitresse: le couvent San Antonio de Padua, qui surmonte la Place Principale. Le village se visite le mieux à pieds pour déambuler dans les petites ruelles, découvrir à son rythme les vestiges archéologiques. Il est possible de gravir la pyramide Kinich Kakmó, depuis laquelle la vue sur Izamal et la forêt tropicale qui l'entoure est a couper le souffle. Lire Plus
Valladolid
Deuxieme ville du Yucatán et autre « village magique », se trouve entre deux grands sites archéologiques: Chichen Itzá et Ek Balam. La zone est remplie de cenotes incroyables tels que Dzinup, Zací, X'Kekén et Samulah, oú il est possible de se baigner et de faire du snorkeling. Un incontournable dans le centre historique est le couvent San Bernardino, de style franciscain, fondé en 1552. Le marché local vaut le détour, pour découvrir ses fruits exotiques, l'ambiance joyeuse et animée, et éventuellement pour y déjeuner. Lire Plus
Les Haciendas
Construites entre le 15ème et 17ème siècle, ces joyaux d’architecture ont hébergé les processus de production et de transformation de l’henequen, qui fut la base de l’économie yucatèque durant des décennies. On trouve environ 400 haciendas sur toute la péninsule, beaucoup d’entre elles remodelées, qui offrent aujourd’hui aux visiteurs une ambiance unique, un véritable voyage dans le temps. Il est possible de loger dans certaines d’entre elles, ou encore d’y passer une journée pour déguster l’excellente gastronomie yucatèque, ou visiter les environs et découvrir l’histoire de l’henequen et les anecdotes du passé colonial. Un séjour dans le Yucatán serait incomplet sans la visite des plus belles haciendas de l’Etat, qui se trouvent regroupées notamment autour de la ville de Mérida. Elles connurent leur apogée dans les années 1900 quand l’économie locale dépendait essentiellement de la production de fibre d’henequen, utilisée pour fabriquer des cordes. Les maisons coloniales qui bordent le Paseo Montejo et l’Avenue Colón de Mérida représentent la splendeur de « l’or vert » (l’henequen). Ce sont les propriétaires de ces maisons qui construisirent les haciendas au cœur des champs d’henequen.
A partir des années 1940, avec l’invention des fibres synthétiques, l’industrie de l’henequen connut une chute vertigineuse, qui obligea les grands propriétaires à abandonner petit à petit leurs activités de production, et avec elles les splendides haciendas. Elles vécurent un long déclin avant d’être restaurées au fur et à mesure afin d’être ouvertes au public et de retrouver leur splendeur d’autrefois. Aujourd’hui reconverties en hôtels de luxe avec piscine, en musée ou en restaurants, elles ne cessent d’attirer les visiteurs souhaitant en apprendre plus sur l’ère de l’henequen. Parmi les plus connues et visitées, nous comptons l'Hacienda Ochil, Yaxcopoil et Sotuta de Peon, au sud de Mérida, proches des sites archéologiques, cenotes et grottes de cette zone. Des tours y sont organisés, parfois au départ de Mérida, et il est possible d'y déjeuner et d'y passer la journée.
Les grottes
Le Yucatán compte diverses grottes, notamment à l'ouest de la péninsule, proche de Mérida et de Valladolid. Autrefois considérées comme des lieux spirituels pour les Mayas, elles sont aujourd'hui une attraction touristique mystérieuse et surprenante. Contenant des cenotes ou pas, elles sont motifs de visites type spéléologie pour les amateurs de découvertes originales et hors des sentiers battus. Souvent proches des sites archéologiques, les grottes du Yucatán sont réputées pour abriter des trésors géologiques impressionnants, donnant à voir au visiteur des lieux mystiques chargés d'un riche passé civilisationnel.
Loltún
Parmi les grottes les plus importantes, on note celle de Loltún (« fleur de pierre » en maya), située à 110km de Mérida, qui est un arrêt incontournable de la « Ruta Puuc ». Elle compte environ 60m de profondeur et est constituée de diverses galeries naturelles. Elle abrite un nombre impressionnants de stalagmites, le paradis pour les amateurs de photos. On y trouve également des peintures rupestres et toutes sortes de formations naturelles, qui s'adresseront à tous ceux qui souhaitent découvrir le Yucatán autrement.
Calcehtok
Proche de Loltún et de la zone archéologique d'Oxkintok, se trouve la grotte Calcehtok, qui s'apparente à un véritable labyrinthe de galeries et de formations géologiques. Il existe différentes variantes à la visite de cette grotte : l'option familiale (facile), l'option aventure (escalade relativement facile) et enfin l'option extrême qui dure le plus longtemps et où l'expérience de spéléologie et d'escalade est la plus complète. Toujours accompagnés d'un guide local, la visite de Calcehtok vaut le détour.
Balankanché
Par ailleurs, la grotte de Balankanché, proche du site de Chichen Itzá (environ 6km), est un joyau géologique à ne pas manquer. De plus, elle offre un atout supplémentaire dans la mesure où l'on peut y découvrir un spectacle de son et lumières au sein même de la grotte. On y trouve aussi, à part des stalactites et des stalagmites, des objets du quotidien datant de l'époque maya et autres civilisations s'y étant établies.
Zantuntunic
Une grotte encore peu connue et aussi appelée « Grotte de Cristal ». Elle se trouve à environ 1h30 de Mérida et offre une expérience de spéléologie absolument incroyable et hors des sentiers battus. Appartenant au village de Tekax, elle se trouve au bout d'un sentier de randonnée, et propose un parcours relativement difficile mais qui en vaut la peine : on y découvre des « cascades » de cristaux brillants de mille feux au contact de la lumière.
Les danses typiques
Les danses populaires yucatèques sont issues des bals populaires de la péninsule, dont le nom régional est « vaquerías », qui prirent leurs origines dans les fêtes qu’organisaient les grands propriétaires terriens de l’henequen. Avec le début de l'exportation de produits typiques et le progrès social des indigènes, se généra une fusion des éléments ethniques qui donna lieu à de nouveaux sons métis qui connurent leur apogée au milieu du 18ème siècle. Ce grand mélange de cultures provoqua un changement profond dans le monde musical et fit naître les « vaquerías », une fête au cours de laquelle se célébraient le marquage au fer du bétail et le calcul des bêtes dans les haciendas et les ranchs. On appelait les femmes « vaqueras » puisqu'elles portaient des chapeaux semblables à ceux des cowboys, et c'est elles qui donnèrent le nom à cette danse. Après le marquage au fer des bêtes, les femmes accueillaient leurs invités, puis finissaient par danser sur des rythmes mayas emprunts de musique espagnole. Se formaient deux rangées face à face, les hommes et les femmes, et au signal donné par un mouchoir en tissu, la danse commençait. Tous les habitants de l'hacienda participaient à la fête dans la mesure où toutes les activités se suspendaient le temps de la vaquería. Aujourd’hui les vaquerías sont avant tout motif de fêtes religieuses du saint patron de chaque village ou de chaque grande propriété, et la plus importante d’entre elles est la « jarana yucateca ».
Les chorégraphies de la jarana consistent en un enchainement de claquements de pieds, les mêmes pour les hommes et pour les femmes. Les pas sont relativement libres, et varient selon les régions et les villages, qui ont tendance à les adapter selon leurs traditions et leur signification. La jarana se danse en couple, avec des moments séparés où les hommes s’alignent en file face aux femmes, se croisent et s’entrecroisent pour réaliser des figures artistiques qui donnent à voir des sourires et des couleurs entremêlées. Les danseurs sont vêtus de l’habit yucatèque traditionnel la guayabera pour les hommes et le huipil pour les femmes.
Pendant une représentation, l’un des musiciens peut crier ¡bomba!, la musique se suspend et chaque danseur doit faire la cour à sa partenaire par le biais d’une déclamation à voix haute ; parfois la danseuse peut répondre de la même manière, mais cela n’est pas systématique. Il s’agit avant tout d’un intermède à la danse sous forme de comédie. Parmi toutes les danses traditionnelles qu’il existe sur la péninsule du Yucatán, les plus artistiques sont la Danza de la Cabeza de Cochino et la Danza de las Cintas, sans doute la plus belle des danses traditionnelles, dont l’exécution peut varier.
Sur la partie supérieure d’un bâton central, se trouvent des ornements de fleurs, duquel pendent dix ou douze rubans, que chacun des danseurs, homme ou femme, tient au niveau de son extrémité. Le but étant que les danseurs fassent s’entrecroiser et se décroiser leurs rubans afin de créer des figures géométriques inégalables, tel un tissage coloré.
La musique yucatèque
La région du Yucatán est connue pour son influence artistique et notamment musicale, puisqu'elle possède deux styles de musique en particulier : la « jarana » et la « trova yucateca ». Chacun des deux tient ses origines d’un mélange de sons étrangers réinterprétés localement.
La Jarana
La Jarana est un style de musique et de danse qui était autrefois majoritairement interprété par les peuples métis et indigènes. La Jarana est aujourd’hui considérée comme véritable patrimoine de la région yucatèque, et même si leurs chansons sont diffusées essentiellement pour le tourisme, la Jarana n’est quasiment plus représentée que par l’Orchestre Jaranera du Yucatán en accompagnement du Ballet Folklorique de l’Etat du Yucatán. Il s’agit d’une référence forte dans l’identité yucatèque, même si on la réduit trop souvent à un style musical « d’antan », et non pas d’actualité.
La Trova
La Trova, en revanche, a des origines plus urbaines et populaires. La trova est un chant populaire, qui connut son apogée au début du 20eme siècle. Il débuta à Cuba, avec un mélange de rythmes latino-américains, notamment de Puerto Rico, de Colombie et du Mexique. Les sérénades musicales étaient alors à la mode et la façon de chanter accompagné d’une guitare est devenu un style très populaire. La trova combine le romantisme des paroles avec les rythmes sensuels des Caraïbes, un peu comme le bolero et le bambuco.
Les légendes du Yucatán
Les légendes pullulent sur la péninsule du Yucatán, relatant la vie d'êtres surnaturels et d'histoires toutes plus étranges les unes que les autres. Quelles soient d'origine Aztèque, Maya ou simplement locale, elles ne manquent pas de péripéties surprenantes et de mythes incroyables.
Les « Aluxes »
Dans le Yucatán, on entend souvent diverses légendes liées à des êtres qui apparaissent la nuit dans les champs et sur les collines, il s'agit souvent de petits individus appelés les « Aluxes », qui changent selon le type de personnes et le comportement qu'ils ont face à eux. Par exemple, si une personne prononce des grossièretés ou des offenses envers eux ou leur territoire, les Aluxes leur enverront des maladies par le vent, appelé « le mauvais air » dans les villages mayas, qui comprend des fièvres et des délires en général. En revanche, si la personne les traite aimablement ou leur offre de la nourriture, elle sera récompensée par la protection de ses champs et la garantie de ses bonnes plantations. Les Aluxes ont une apparence d'enfants, ils portent des sandales et un chapeau; ils sont souvent accompagnés d'un chien et vivent à l'intérieur de grottes proches des champs. Ce ne sont pas des êtres mauvais, mais ils sont souvent malicieux, joueurs, et aiment courir partout, comme des enfants ! On dit qu'ils sortent au coucher du soleil et retournent dans leur grotte avant l'aube. Beaucoup de gens racontent qu'ils ont déjà rencontré des Aluxes, qu'il s'agisse autant d'expériences positives que négatives, selon comment ils les ont traités.
Xibalbá
Une autre légende importante maya est celle de Xibalbá ou « inframonde » maya. Il s'agit d’un lieu sacré selon les mayas, symbole de la dualité entre l'origine de la vie et de la mort, où pouvaient uniquement entrer les représentants des dieux sur la Terre. La légende raconte qu'au temps de la création, les jumeaux Hun Hunahpú et Vucup Hunahpú vainquirent les dieux lors du fameux jeu de balle (pok ta pok), ceux-ci furent donc condamnés à mort et jetés en morceaux dans un cenote (le pok ta pok voulant que les vainqueurs du jeu soient sacrifiés en offrande aux dieux). Des tréfonds du cenote surgirent leurs enfants jumeaux Hunahpú et Ixbalanqué sous forme de poissons, et à sortir à la lumière ils reprirent forme humaine et donnèrent naissance au soleil et à la lune. Les mayas pensaient que dans le « Xibalbá » - inframonde, se créait la vie et commençait la mort, et que le sol mourrait et renaissait chaque jour en entrant et sortant de ces profondeurs.
Les plages du Yucatán
Avec près de 400km de plages, le Yucatán est doté d'un large choix de lieux de villégiatures tropicales comme on en rêve, au sable fin et à l'eau turquoise. Pour tous les goûts et à des distances différentes, les plages du Yucatán sont facilement accessibles depuis les grandes villes et présentent les conditions optimales pour une ou des journée(s) de détente et de rêve au bord de l'eau.
Au nord de Mérida, on trouve la « Costa Esmeralda » (Côte d'émeraude), avec les plages de Progreso, Telchac Puerto, Sisal, Dzilam Bravo. Progreso est la plage favorite des méridiens pour sa proximité et pour son charme de petit port de pêche. On y trouve de quoi déguster de délicieux plats de fruits de mer, tout en profitant de la vue incroyable. C'est la destination idéale pour une escapade d'une journée ou d'un week-end.
Un peu plus loin, au nord de Valladolid, se trouvent Río Lagartos, San Felipe et Las Coloradas, un ensemble de plages originales, allant du bleu turquoise au rose intense. Relativement rapprochées, ces plages offrent un panel tant de couleurs que de découvertes culturelles et naturelles, avec des villages et différents cenotes alentours, sans compter le site archéologique d'Ek Balam.
Encore plus à l'Est, on se dirige vers les plages exotiques des Caraïbes, avec les îles d'Holbox, Isla Mujeres et Cozumel, et celles de la Riviera Maya de Cancún à Tulum. Chacune développe sa spécificité avec ses offres de sports aquatiques, d'excursions en bateau, de découvertes faunistiques et floristiques. Il est possible d'en trouver encore quasiment vierges, entourées d'une dense végétation, voire de cenotes, qui attisent l'esprit d'aventure et de découverte et donnent l'impression d'être les premiers à en fouler le sable.